De ta tige détachée,
Pauvre feuille desséchée,
Où vas-tu ? – Je n’en sais rien.
L’orage a brisé le chêne
Qui seul était mon soutien.[..]
En octobre, les jours qui suivent les vendanges,
Lorsque le ciel est clair, et qu’il fait du soleil,
Ont un charme secret et des douceurs étranges.
Le paysage rêve et la terre a sommeil ;
Et toute la beauté dont ce moment se pare,
On sent qu’elle est fragile, un peu souffrante, et rare.[..]
Hélas ! comme il n’aimait personne,
Personne, ici-bas, ne l’aimait.
Et tous ses secrets ne valaient
Guère mieux que feuilles d’automne
Qu’indifférent le vent emporte
Et disperse le long des portes.