Dans un bois de bambous, assis solitaire,
Je gratte le luth en chantant à pleine voix.
La nuit, personne ne m’entend ni ne me voit
Seule la lune me caresse de sa lumière.
S’il y a sept milliards d’hommes sur terre
Ta solitude est un vrai mystère.
Je plains ceux qui, partant, laissent, vraiment bannis,
Tout ce qu’ils possédaient sur terre de céleste !
Mais plus encore, s’il n’a dans son propre pays
Point d’amante à pleurer, je plains celui qui reste.[..]
Mon âme a son secret, ma vie a son mystère,
Un amour éternel en un moment conçu.
Le mal est sans espoir, aussi j’ai dû le taire,
Et celle qui l’a fait n’en a jamais rien su.[..]
Les nuages, ces solitudes
Où passent en mille altitudes
Les groupes sonores du vent.