par admin
Sureau
Quand, m’éloignant déjà de la fête qui chante,
La Mort autour de moi tissera ses réseaux,
De sa bouche édentée et de sa main tremblante,
Quand une âpre vieillesse aura vidé mes os,
Me souviendrai-je encore des fleurs chaudes et mûres,
De l’odeur des sureaux rôdant au loin dans l’air,
Et des beaux soirs d’orage où le cœur des luxures
Descend d’un pas royal aux vergers de la cher !
Vincent Muselli
(source : « Poèmes » de Vincent Muselli, édité en 1943 par Jean-Renard)
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MUSELLI Vincent