Qu’est-ce qu’une épigramme ?
L’épigramme est le plus ancien genre littéraire. Au départ, l’épigramme est une simple inscription sur bronze, pierre, objet ou papyrus, puis avec le temps, elle possède un rythme, une assonance et une rime. Les premières épigrammes sont funéraires, ce sont en fait des épitaphes.
Aujourd’hui, l’épigramme est une pièce de poésie à caractère satiriques, philosophique ou lyrique dont les traits incontournables sont la brièveté et la concision. Ainsi, peut-on y assimiler tout court poème (avec au moins une rime) qui se termine par une pointe, une chute, une image ou une idée surprenante, une conclusion significative ou humoristique.
Cette poésie de bonne humeur n’est pas un genre mineur. D’ailleurs, l’épigramme est aujourd’hui en pleine renaissance, notamment dans la littérature polonaise ou tchèque. Elle semble être en France un peu oubliée, pour ne pas dire sous-estimée. Avec la chanson, elle semble être la seule forme poétique rythmée, versifiée et vivante où « la langue dans la forme » possède une réelle audience.
La contrainte de la forme dans l’art poétique n’est pas gratuite, inutile, superflue ou décorative seulement : selon moi, elle est matrice de sens.
Nous pouvons facilement distinguer trois genres d’épigrammes : satiriques, philosophiques et lyriques. Une épigramme présentée en prose n’est plus une épigramme, mais un aphorisme.