(Paris 1821 – Paris 1867)
Poète, critique d’art, traducteur de l’anglais (Edgar Poe), journaliste. Son chef d’œuvre poétique « Les Fleurs du mal » a été condamné d’une amende par le Tribunal de Paris pour atteinte à la morale publique.
Contemporain et ami de Théophile Gautier, Gustave Flaubert, Honoré de Balzac, Gérard de Nerval.
Goya, cauchemar plein de choses inconnues,
De fœtus qu’on fait cuire au milieu des sabbats,
De vieilles au miroir et d’enfants toutes nues,
Pour tenter les démons ajustant bien leur bas.
Elle puait comme une fleur moisie,
Moi, je lui dis (mais avec courtoisie) :
« Vous devriez prendre un bain régulier
Pour dissiper ce parfum de bélier. »
La Belgique se croit toute pleine d’appas ;
Elle dort. Voyageur, ne la réveillez pas.
Joseph Delorme a découvert
Un ruisseau si clair et si vert
Qu’il donne aux malheureux l’envie
D’y terminer leur triste vie.
Ce ne seront jamais ces beautés de vignettes,
Produits avariés, nés d’un siècle vaurien,
Ces pieds à brodequins, ces doigts à castagnettes,
Qui sauront satisfaire un cœur comme le mien.