Les vers sont enfants de la lyre ;
Il faut les chanter, non les lire.
François de La Mothe Le Vayer
Mes bras sont entrouverts en forme de lyre
Où se vient reposer l’oiseau de paradis ;
Mon chant sait formuler ce que nul n’a su dire,
Je donne un nouveau sens à des mots déjà dits.
Je suis celui qui pleure et qui vibre pour ses frères ;
J’apprends à s’exalter dans l’honneur de souffrir ;
J’extrais de la beauté des fortunes contraires ,
Et des injustes biens j’enseigne à se guérir.
On espère à ma voix ! mes pleurs même consolent,
Car ils semblent si beaux qu’on veut aussi pleurer !
Et tous ceux qui, dans l’ombre, au hasard se désolent
Sentent un peu de moi sans bruit les effleurer !
Robert de Montesquiou
« Dépêchons-nous de rire,
Car le rire est plus sérieux que le sérieux ».
Et écoutons la lyre,
Le rire de la lyre est rare et précieux.
Barbara Botton