Aimer est le grand point, qu’importe la maîtresse ?
Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse !
Alfred de Musset
(extrait de « La Coupe et les lèvres »)
J’ai plusieurs maîtresses en elle,
Et je jouis à chaque instant
Du mérite d’être constant
Et du plaisir d’être infidèle.
Stanislas de Boufflers
source : « Oeuvres de Boufflers », Eugène Didier, Éditeur, 1852
David à l’amour succomba,
Salomon devint idolâtre,
Pour Omphale Hercule fila,
Antoine aima trop Cléopâtre.
Mais les maîtresses de ces grands
N’avaient pas soixante et quinze ans.
Guillaume Dubois
Source : « Trésors des épigrammes satiriques », Bernard Lorraine, Le Cherche Midi Éditeur, 2000
J’ai suivi les conseils d’une triste sagesse,
Je suis donc sage enfin ; je n’ai plus de maîtresse.
Sois satisfait, mon cœur, sur un si noble appui
Tu vas dormir en paix dans ton sublime ennui.
Quel dégoût vient saisir mon âme consternée,
Seule dans elle même, hélas ! emprisonnée ?
André Chénier
Source : André Chénier « Poésies », Éditions Gallimard 1994