Regarde le monde comme scène de théâtre
et tu te sentiras mieux dans tes pénates.
Barbara Botton
Créée après l’homme, après les animaux,
C’est une femme qui aura le dernier mot.
Barbara Botton
illustration : » Umbrella » de Rafal Olbinski
Ô mon amour, je tiens parmi les hommes
Ton nom sellé mais ne chante que toi
Comme sous l’herbe une source chatoie
Que sans jamais te nommer je ne nomme
Que toi en tout ce qui tient nom de moi
Rends-moi présent que je cesse d’attendre
Ce qui m’entoure en attente de moi
Donne à mon œil d’être humble envers mes doigts
Pour que je prenne ici, au lieu de tendre
Filet troué, le regard au-delà
Que de mes mains je modèle un langage
Souffle pétri qui m’engouffre et m’accroît
Plus s’ouvre un cœur plus il est à l’étroit
Ainsi du monde où lève ton image
Qui le nourrit en l’affamant de toi
Pierre Emmanuel
Comme je vais, fixant le sable,
Heurtant chacun, mâchant des mots,
De ce hameau je suis la fable :
Je suis moqué par les marmots.
Comme sur mon crâne indocile,
La douche est un fréquent emploi,
On me prend pour un imbécile.
Quel est le fou, le monde ou moi ?…
Eugène Pottier
Source : « 7 siècles de chansons et de poésie populaire », Le Cherche Midi Éditeur, 1985