par admin
Je m’enivre des vents
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Tout ce que l’âpre amour qui me domine entraîne
De désir et de doute et d’espoir et de haine
Bouillonne en moi sans fin comme un ferment impur ;
Et traversant le fond de mon esprit obscur,
La vie encore à vivre et les choses passées
Y forment un affreux désordre de pensées,
Tandis que, suspendu sur le fleuve au grand bruit,
Je m’enivre des vents qui viennent de la nuit.
Charles Guérin
Source : « L’homme intérieur », Mercure de France
Tableau de Stanislas Witkiewicz » Le vent Halny » (1895)
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GUÉRIN Charles