par admin
À M. de Molière
Bienheureux Scudéry, dont la fertile plume
Peut tous les mois sans peine enfanter un volume !
Tes écrits, il est vrai, sans art et languissants,
Semblent être formés en dépit du bon sens ;
Mais ils trouvent pourtant, quoi qu’on en puisse dire,
Un marchand pour les vendre, et des sots pour les lire ;
Et quand la rime enfin se trouve au bout des vers,
Qu’importe que le reste y soit mis de travers !
Nicolas BOILEAU
Extrait de Satire II, Source : « Oeuvres de Boileau-Despréaux, chez Martial Ardant Frères, Paris, 1846
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BOILEAU Nicolas