Martial, de son vrai nom Marcus Valerius Martialis, fut un poète latin d’origine espagnole du Ier siècle après J.-C. Né à Bilbilis en Hispanie dans un milieu aisé, il devint célèbre grâce à ses poèmes. Vers 64, Martial s’installa à Rome dans l’espoir de gagner sa vie en tant qu’écrivain.
Il vécut à Rome pendant trente-cinq ans, sous les empereurs Galba, Othon, Vitellius, Vespasien, Titus, Domitien, Nerva et Trajan.
Je ne pouvais pas faire l’impasse sur une rubrique qui lui soit dédiée !
Les épigrammes de Martial traitent de nombreux sujets de la vie quotidienne, comme des femmes âgées, de la débauche, entre portraits, railleries et reproches virulents. Martial portait un regard critique sur son époque et notamment sur ses patrons qui s’appropriaient ses écrits. On retient un véritable encrage dans le réel : « Dans mon œuvre, les Centaures, les Gorgones, les Harpies tu n’en trouveras pas : ma page sent l’homme » explique-t-il dans Epigrammes, X, 4.
Sa notoriété vient en particulier de la publication du Ius trium liberorum, mais aussi du Liber spectaculorum, comportant 33 pièces épigrammatiques faisant référence à la mythologie.
Découvrez une sélection d’épigrammes de Martial :
Que tu sois belle et fort jeune, déjà on le sait,
tout comme on sait que tu es riche au surplus.
Mais quand tu te vantes, Fabella, à l’excès,
ta beauté, ta jeunesse, tes biens ne se voient plus.
Martial
Pour un jeune esclave, Artémidore a vendu son champ.
Pour un champ, Calliodore a vendu son esclave […]
Martial
Ô Jupiter, pourquoi payer à Danaé
Ce que Léda, jadis, pour rien t’avait donné ?
Martial