Christine de Pisan
Italie (Venise ou Bologne ?) 1364 – 1430 (?)
Poète, écrivain
Devenue veuve à 25 ans avec trois enfants à sa charge, Christine de Pisan s’est murée dans cette posture. Devant affronter maintes difficultés financières, elle gagna sa vie en écrivant en vers et en prose, ce qui dans l’histoire est une première.
Dans ses écrits, elle exprime une prise de conscience et la défense des droits des femmes ainsi qu’un sentiment patriotique et national, ce qui la place en opposition ouverte avec la plupart des universitaires parisiens (l’autorité intellectuelle de l’époque) et toutes les factions de la société complotant avec l’ennemi étranger (en l’occurrence des Anglais) pour la conquête du pouvoir, à l’époque royal.
Je chante et fais semblant
Mais mes yeux pleurent ;
Nul ne connaît le tourment
Qu’endure mon cœur.
[..]
Je vous rends la fleur d’ancolie.
Je suis en grande mélancolie,
Ami, c’est bien de votre gré
Car vous m’avez trop ignorée.
Dites-moi vrai sans décevoir,
Sans me faire de faux espoirs.