Moi, Laïs orgueilleuse, fièrement parée,
par un essaim de galants jadis entourée,
je donne à Vénus ce miroir où je ne puis
voir celle que j’étais ni celle que je suis
Sommes-nous tous à l’image de Dieu
avec nos états d’âme tristes ou joyeux ?
Ne devrions-nous pas être plus sages
avant de lui renvoyer son image ?
Tu dis que mon amour s’efface,
Et que mon cœur se fait tout noir,
Que pour toi je deviens de glace ;
Mon âme – amie – est un miroir
Qui réfléchit ce qui s’y passe !
Regarde, tu pourras t’y voir !
Jules Verne
Regarde sans frayeur la fin de toutes choses,
Consulte le miroir avec des yeux contents.
On ne voit point tomber ni tes lys, ni tes roses,
Et l’hiver de ta vie est ton second printemps. […]