Je suis né du germe du néant.
Mon âme polie au chagrin de la pierre,
Je parcours le monde tel le vent
Ne sachant où l’on a pris ma poussière.
Omar Khayam
Source : Omar Khayyâm « Robâiyât (quatrains) », Actes Sud, 2008
Cette traduction originale, due à Barbara Botton, relève du droit de la propriété intellectuelle.
Il est permis de la diffuser, à la condition expresse que le nom du traducteur soit clairement indiqué.
Je suis dur, je suis tendre et j’ai perdu mon temps
À rêver sans dormir, à dormir en marchant.
Partout où j’ai passé j’ai trouvé mon absence,
Je ne suis nulle part excepté le néant.
Mais je porte caché au plus haut des entrailles,
À la place où la foudre a frappé trop souvent,
Un cœur où chaque mot a laissé son entaille
Et d’où ma vie s’égoutte au moindre mouvement.
Pierre Reverdy