L’odeur de mon pays dans une pomme
Combien de fois, ainsi, l’automne, rousse et verte
Me vit-elle au milieu du soleil et, debout,
Manger, les yeux fermés, la pomme rebondie
De tes prés, copieuse et forte Normandie ! …
Ah ! je ne guérirai jamais de mon pays.
N’est-il pas la douceur des feuillages cueillis
Dans leur fraîcheur, la paix et toute l’innocence ?
Et qui donc a jamais guéri de son enfance ?
Lucie Delarue-Mardrus :Extrait de « L’odeur de mon pays », recueil « Ferveur »
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