Il ne faut pas tout le temps le bon champ labourer,
Il faut que reposer quelquefois on le laisse
Car quand le champ se repose et qu’on l’engraisse
On en peut, puis après, double fruit retirer.
[..]
Loin des mœurs de son siècle, il bannira les vices,
L’oisive nonchalance et les molles délices,
Qui nous avaient portés jusqu’aux derniers hasards ;
Les vertus reviendront des palmes couronnées,
Et ses justes faveurs aux mérites données
Feront ressusciter l’excellence des arts.[..]
Je préfère être gouvernée par un Grand Roi
que par un petit président qui nous déçoit,
car ce dernier se soumet au plus grand que soi.
Petits Princes, videz vos débats entre vous :
De recourir aux Rois, vous seriez de grands fous.
Il ne les faut jamais engager dans vos guerres,
Ni les faire entrer sur vos terres.
Ce roi si grand, si fortuné,
Plus sage que César, plus vaillant qu’Alexandre,
On dit que Dieu nous l’a donné …
Hélas ! s’il voulait le reprendre !