Les médias nous habituent à leurs mensonges.
Ne nous habituons pas à y passer l’éponge !
Barbara Botton
La Terre est au Seigneur et toute son enceinte,
Il la forma lui-même en commençant les temps,
Et son globe appartient à sa Majesté sainte,
Ainsi que tous ses habitants.
Tout alentour des mers, c’est lui qui l’a posée,
C’est lui qui l’affermit au-dessus de tant d’eaux,
C’est lui qui des courants dont elle est arrosée
L’élève sur tous les ruisseaux.
…
Traduit du latin par Pierre Corneille
Extrait du Psaume XXIV ou du Psaume XXIII (d’après la numérotation grecque) : 1er et 2ème verset
verset | original hébreu[1] | traduction française de Louis Segond[2] | Vulgate[3] latine |
1 | לְדָוִד, מִזְמוֹר:לַיהוָה, הָאָרֶץ וּמְלוֹאָהּ; תֵּבֵל, וְיֹשְׁבֵי בָהּ | [Pour la première semaine.] [Psaume de David.] À l’Éternel la terre et ce qu’elle renferme, le monde et ceux qui l’habitent ! | [Prima sabbati.] [Psalmus David.] Domini est terra et plenitudo ejus orbis terrarum et universi; qui habitant in eo |
2 | כִּי-הוּא, עַל-יַמִּים יְסָדָהּ; וְעַל-נְהָרוֹת, יְכוֹנְנֶהָ | Car il l’a fondée sur les mers, et affermie sur les fleuves. | Quia; ipse super maria fundavit eum et super flumina præparavit eum |
On a dit que Dieu est l’invention de l’homme.
C’est peut-être parce que ce même homme
n’a pas inventé la fleur, l’animal, la pomme ?
Barbara Botton
Ne dites pas : la vie est un joyeux festin ;
Ou c’est d’un esprit sot ou c’est d’une âme basse.
Surtout ne dites point : elle est malheur sans fin ;
C’est d’un mauvais courage et qui trop tôt se lasse.
Riez comme au printemps s’agitent les rameaux,
Pleurez comme la bise ou le flot sur la grève,
Goûtez tous les plaisirs et souffrez tous les maux ;
Et dites : c’est beaucoup et c’est l’ombre d’un rêve.
Jean Moréas
Source : « Les Stances », Mercure de France, éditeur
Le ciel est d’un azur si pur qu’il en est blanc.
C’est Avril qui revient, Avril doux et trop lent
Et qui, pour émouvoir la torpeur de la terre,
Lui tire, du soleil, des flèches de lumière.
…
Aux mois fleuris, Avril, tu prépares la terre,
Et ta venue est douce au cœur du solitaire.
Tu prolonges les soirs de rêves, et tu mets
Des étoiles là-haut plus qu’il n’en fut jamais,
Tu rends le jour léger et transparent l’espace
Et l’on regarde en soi l’espérance qui passe.
tableau de MANGUIN Henri « Fleurs en vase »