Le tombeau de Rachel
« Elle expira, Jacob l’ensevelit en route … »
Aucune inscription n’indique son tombeau ;
Mais, blanchie à la craie, étrange, luit la voûte
Du sépulcre, éclairé dans les lueurs d’un flambeau.
Timidement j’approche, et puis, dans le silence,
J’embrasse en frissonnant tes cendres, Israël ;
Sur cette blanche tombe, antique souvenance,
La plus douce parole en ce monde, « Rachel »…
Yvan Bounine
Source : « Anthologie de la poésie russe » de Katia Granoff, Christian Bourgois Éditeur, 1961
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