par admin
J’aime les femmes …
J’aime les femmes mortes il y a mille ans
Qu’un poète amoureux célébra dans ses chants.
Et j’aime les cités aux remparts délaissés
Pleurant les souverains des siècles passés.
J’aime la ville aussi que l’on verra surgir
Lorsque nous aurons tous achevé de mourir.
J’aime la femme svelte aux attraits merveilleux
Que verront naître un jour des temps mystérieux.
Diaphane et sidérale, elle aura la beauté
De rêves devenus enfin réalité.
Traduit de l’allemand par Mlle A. PONCHONT
Source : « Poèmes d’Outre-Rhin », traduits par A. PONCHONT, Henri Didier – Éditeur, mars 1939
Catégorie:
HESSE Hermann