J’aime les femmes mortes il y a mille ans
Qu’un poète amoureux célébra dans ses chants.
Et j’aime les cités aux remparts délaissés
Pleurant les souverains des siècles passés.[..]
Ton souvenir est comme un coffret de reliques
Où dorment des joyaux d’amour mélancoliques
Et que j’ouvre à genoux pour voir comme un trésor
Tout mon passé dans l’ombre étinceler encore ![..]
Le passé n’est pas, mais il peut se peindre,
Et dans un vivant souvenir se voir ;[..]
Je ne suis plus ce que j’ai été
Et je ne le saurais jamais être,
Mon beau printemps et mon été
Ont fait le saut par la fenêtre.