Ainsi Amour inconstamment me mène
Je vis, je meurs, je me brûle et me noie,
J’ai chaud extrême en endurant froidure,
La vie m’est trop molle et trop dure,
J’ai grands ennuis entremêlés de joie.
Tout à coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j’endure,
Mon bien s’en va, et à jamais il dure.
En même temps je sèche et je verdoie.
Louise Labé
Extrait du sonnet.
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LABÉ Louise