par admin
Poète errant
Une certaine fantaisie
Inconnue à la bourgeoisie
Me permet de m’imaginer
Que j’ai toujours de quoi dîner.
Si mon cœur quelquefois s’élève
Vers l’idéale mer du Rêve,
J’invente alors des paradis
Que je peuple de mes amis.
Bien qu’elle soit pour moi mal faite
La vie est encore une fête :
J’adore son baiser vermeil,
Comme j’adore le Soleil.
Raoul Ponchon
tiré de « La muse frondeuse » Éditions Bernard Grasset, 1971
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