Le vrai sage est celui qui fonde sur le sable,
Sachant que tout est vain dans le temps éternel,
Et que même l’amour est aussi peu durable
Que le souffle du vent et la couleur du ciel.
Couche-toi sur la grève et prends en tes deux mains,
Pour le laisser couler ensuite, grain par grain,
De ce beau sable blond que le soleil fait d’or ;
Puis, avant de fermer les yeux, contemple encore[..]
Pour que ton rire pur, jeune, tendre et léger,
S’épanouisse en fleur sonore,
Il faut qu’avril verdisse aux pousses du verger,
Plus vertes d’aurore en aurore,[..]