Je dis : tu n’auras qu’un poème
Et voilà que j’en glisse deux
L’un pour te répéter : « Je t’aime »,
L’autre : « Je suis ton amoureux ».
Cent ans j’avais dormi. Vint le prince charmant
Il était gai, naïf, infaillible, énergique,
Mais il m’a réveillé de ce sommeil magique
Je ne peux pas dire comment.
Jean Cocteau
Le tour du monde était un bien pauvre voyage
À côté du voyage où je pars avec toi
Chaque jour je t’adore et mieux et davantage
Où tu vis c’est mon toit.
L’amour est une science
Et de toi j’ai tout appris
Et j’écoute ton silence
Que je n’avais pas compris.
Je me dis que je dois me taire
Qu’il ne faut pas d’amour t’accabler…
Hélas, empêche-t-on de sortir de la terre
Les marbres grecs et les blés ?