J’ai cueilli ce brin de bruyère
L’automne est morte, souviens t’en
Nous ne nous verrons plus sur terre
Odeur du temps, brin de bruyère
Et souviens-toi que je t’attends
Loin des oiseaux, des troupeaux, des villageoises,
Je buvais, accroupi dans quelque bruyère,
Entourée de tendres bois de noisetiers,
Par un brouillard d’après-midi tiède et vert.
Arthur Rimbaud