Vous qui m’aiderez dans mon agonie,
Ne me dites rien ;
Faites que j’entende un peu d’harmonie,
Et je mourrai bien.[..]
Quitter ce monde-ci ? Mais pour quel avenir ?
Cette existence de l’au-delà, quelle est-elle ?
Je voudrais m’en aller. Mais serait-ce en finir ?
Mon emmerdeuse d’âme est peut-être immortelle.
Ah ! tout cela, jeunesse, amour, joie et pensée,
Chants de la mer et des forêts, souffles du ciel
Emportant à plein vol l’Espérance insensée,
Qu’est-ce que tout cela, qui n’est pas éternel ?[..]
[…] de l’enfer il ne sort
Que l’éternelle soif de l’impossible mort.
Agrippa d’Aubigné
Oh ! quand la mort que rien ne saurait apaiser,
Nous prendra tous les deux dans un dernier baiser,
En jettera sur nous le manteau de ses ailes,
Puissions-nous reposer sous deux pierres jumelles ![..]