L’aventure de l’homme semble sans issue :
L’homme sera toujours conçu à son insu.
Barbara Botton
Vos yeux ont l’éclat de l’aurore
Où le soleil va s’allumer,
Et vous vous demandez encore
S’il faut aimer !
S’il faut aimer, ô jeune amie !
Vous vous apercevrez, un jour,
Qu’il n’est qu’une excuse à la vie,
Et c’est l’amour.
(Extrait)
Anatole Le Braz
La Vie que tu vois n’est qu’une Comédie,
Où l’un fait le César, et l’autre l’Arlequin,
Mais la mort la finit toujours en tragédie,
Et ne distingue point l’Empereur du faquin.
[…]
Ainsi qu’au cabaret l’homme demeure au monde,
Le plaisir et le vin se laissent avaler,
Le temps y dure peu tant que la joie abonde,
Et puis il faut compter, payer et s’en aller.
Pierre MATTHIEU
Extrait de « Tablettes ou quatrains de la vie et de la mort », Anthologie de la poésie française du XVIe siècle, Éditions Gallimard
Nous avons tous fréquenté une école
Nous avons tous fréquenté des amis
Et combien d’autres lieux de passage
Dans notre vie de si peu de temps ?
Nous sommes apparus comme le nuage
Nous avons disparu comme le vent.
Jalâl-al-Dîn RÛMÎ
Interprété par Barbara Botton
Source : Les Quatrains de Rûmî, Albin Michel 2000
Cette traduction originale, due à Barbara Botton, relève du droit de la propriété intellectuelle.
Il est permis de la diffuser, à la condition expresse que le nom du traducteur soit clairement indiqué.
C’est parce que nous sommes mortels
Que nous voulons être immortels.
Barbara Botton