Fleurs promises, fleurs tenues dans tes bras,
Fleurs sorties des parenthèses d’un pas,
Qui t’apportait ces fleurs l’hiver
Saupoudrées du sable des mers ?[..]
Le temps a dissipé la blonde silhouette
De mes châteaux de sable aux créneaux sans danger.
De ces châteaux d’enfant j’étais la girouette
Quand je ne savais pas que le temps peut changer.[..]
L’étoile de mes vœux file un coton d’ennui
Tandis que l’araignée condamnée aux présages
Sur ton ombre brisée, oh ! profil de mes nuits,
Prend l’ombre d’un baiser apporté de voyage.
Louise de Vilmorin
Monterai-je encore souvent ces marches vertes ?
Monterai-je encore souvent pensant à toi
Ces marches conduisant à ma chambre déserte ?
Referai-je toujours la route d’autrefois ?
Louise de Vilmorin
Louise de Vilmorin : « Poèmes », Éditions Gallimard, 1970