On trouve un certain charme à répandre des pleurs :
En apaisant notre âme, ils calment nos douleurs.
Ovide
Laisse-moi tenir ton jupon,
Courons guilleret, guillerette
Il suffit de passer le pont,
Et c’est le royaume des fleurettes …
Entre toutes les belles que voici,
Je devine celle que tu préfères :
Ce n’est pas le coquelicot, Dieu merci !
Ni le coucou mais la primevère ;
J’en vois une blottie sous les feuilles
Elle est en velours comme tes joues.
Fais le guet pendant que je la cueille,
« Je n’ai jamais aimé que vous ! »
(extrait)
Georges Brassens
Au fond du vin se cache une âme !
Pierrot, dans le cristal vermeil
Verse-moi la liqueur de flamme :
C’est le printemps, c’est le soleil !
Elle enivre notre souffrance
Sur cette terre où nous passons !
Amis ! vivent les vins de France
Et le délire des chansons !
Avec leur parure choisie,
Avec leurs beaux fronts empourprés,
La Musique et la Poésie
Sortiront de ces flots sacrés.
La joie et la blonde Espérance
Les versent à leurs nourrissons !
Amis ! vivent les vins de France
Et le délire des chansons !
Théodore de Banville
La mer s’émousse sur les crêtes et les flancs,
je fais mon éloge du vin demi-sec blanc.
Des grappes de raisin brillant sur les treilles,
je goûte les éclats jaunes du soleil.
Barbara Botton
Tu ne viens pas de la côte dorée
Qui de Dijon court jusqu’au Beaujolais ;
Tu n’es pas né dans la plaine altérée
Où le Médoc unira pour les Anglais.
Un nom pompeux ne te fait pas connaître
Tu n’as pas eu de médaille au concours.
Tu resteras aux bords qui t’ont vu naître
Vin ordinaire, ami de tous les jours.
Gustave Nadaud