Le vif œil dont tu regardes
Jusques à leur contenu
Me sépare de tes hardes
Et comme un dieu je vais nu.
Stéphane Mallarmé
Sources : Stéphane Mallarmé « Poésies » Éditions Gallimard 1992
…
J’errais donc l’œil rivé sur le pavé vieilli
Quand avec du soleil aux cheveux, dans la rue
Et dans le soir, tu m’es en riant apparue
Et j’ai cru voir la fée au chapeau de clarté
Qui jadis sur mes beaux sommeils d’enfant gâté
Passait, laissant toujours de ses mains mal fermées
Neiger de blancs bouquets d’étoiles parfumées.
Stéphane Mallarmé
Source : Stéphane Mallarmé « Poésies » Éditions Gallimard 1992
Non ! Ces sombres terreurs chasse-les de ton cœur !
Tu vois l’étoile au ciel : prends ton vol et t’élance !
Traverse les éclairs et redescends vainqueur
Portant l’astre à ton front et chantant l’Espérance !
Stéphane Mallarmé
Extrait p. 129. Source : Stéphane Mallarmé « Poésies » Éditions Gallimard 1992
En bon vivant, sans me presser
J’ai vécu sans point penser,
Ce qui est de plus naturel,
Tant je m’étonne fort pourquoi
La mort osa songer à moi
Qui ne songeais jamais à elle.
Mathurin Régnier
Ttraduit du vieux français par Barbara Botton.
Femmes qui aimez mieux le baiser que le pain
Qui prenez en baisant un plaisir souverain,
Qui faites de votre con la source féconde,
Qui crevez de dépit quand on ne vous baise point,
Laissez-moi vous baiser, j’ai le vit en bon point,
Et vous direz que c’est le paradis du monde.
Mathurin Régnier