par admin
Fleurs de marronnier
…
Je mêlais ma jeunesse à la douceur des choses,
Quand le vent frissonnait dans les lilas voisins
Et qu’au soleil, ainsi que d’étranges raisins,
Vos marronniers fleuris portaient des grappes roses.
Leurs feuilles aux longs doigts qui s’étalent à plat
Flottaient sur l’air mouvant au rythme des berceuses,
Un bourdon lourd au corps de pierre précieuse
Mettait dans l’ombre verte une goutte d’éclat …
Ah ! terrasses ! jardins d’avril et de paresse,
Ne restera-t-il rien de moi parmi le vent ?
Que deviendront mes pas et mon rêve émouvant,
Et ma tendresse, et ma tendresse, et ma tendresse ? …
Extrait d’« Adieu aux jardins »
Lucy Delarue-Mardrus
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DELARUE-MARDRUS Lucie