par admin
À mon Ruisseau
Ruisseau peu connu dont l’eau coule
Dans un lieu sauvage et couvert,
Oui, comme toi, je crains la foule,
Comme toi, j’aime le désert.
Ruisseau, sur ma peine passée
Fais rouler l’oubli des douleurs,
Et ne laisse dans ma pensée
Que la paix, tes flots et tes fleurs.
Près de toi l’âme recueillie
Ne sait plus s’il est des pervers ;
Ton flot pour la mélancolie
Se plaît à murmurer des vers.
Source : « Anthologie des écrivains français du XVIII siècles » Gauthier-Ferrière, Edité par Bibliothèque Larousse, 13-17 rue Montparnasse, Paris, 1920
Catégorie:
DUCIS Jean-François