par admin
La chenille
Là, dans la terre, comme un mort,
Y dormant de la même sorte,
Entre le ver et la cloporte,
La chenille attend son essor.
Cette humble et misérable chose
Couve, pour la gloire des airs,
Des buissons, des chemins déserts,
Sa magique métamorphose.
Elle deviendra fleur instable,
Le vivant écrin délectable
Du caillou, du roc, du sillon.
Elle sera, mutine et folle,
Cette petite âme qui vole,
Grâce et silence : un papillon !
Maurice Rollinat
source : Maurice Rollinat « Les Bêtes », Bibliothèque-Charpentier, Eugène Fasquelle, éditeur, 1911
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ROLLINAT Maurice