On trouve un certain charme à répandre des pleurs:
En apaisant notre âme, ils calment nos douleurs.
Unis étroitement ta bouche avec la mienne,
Que ton souffle amoureux tous les deux nous soutienne
Jusqu’au moment suprême où, lassés de plaisir
Et toujours dévorés des fureurs du désir,
Dans un dernier baiser, dans un baiser de flamme
Nos deux cœurs réunis n’exhalent plus qu’une âme.
Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :
Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.
Quitter ce monde-ci ? Mais pour quel avenir ?
Cette existence de l’au-delà, quelle est-elle ?
Je voudrais m’en aller. Mais serait-ce en finir ?
Mon emmerdeuse d’âme est peut-être immortelle.
Ne contredis pas ton âme, ses élans, ses visions
par trop de convenances et le surplus de la raison.