Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :
Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.
Quitter ce monde-ci ? Mais pour quel avenir ?
Cette existence de l’au-delà, quelle est-elle ?
Je voudrais m’en aller. Mais serait-ce en finir ?
Mon emmerdeuse d’âme est peut-être immortelle.
Ne contredis pas ton âme, ses élans, ses visions
par trop de convenances et le surplus de la raison.
Le pur enthousiasme est craint par les faibles âmes
Qui ne sauraient porter son ardeur et son poids.
Pourquoi le fuir ? La vie est double dans les flammes.