Adieu, Suzon, ma rose blonde,
Qui m’as aimé pendant huit jours ;
Les plus courts plaisirs de ce monde
Souvent font les meilleurs amours.
Sais-je, au moment où je te quitte,
Où m’entraîne mon astre errant ?
Je m’en vais pourtant, ma petite,
Bien loin, bien vite, toujours courant.
…
Alfred de Musset
Extrait. Source : « Poésies complètes », Librairie Générale Française 2006
Je vous ai aimé et mes sentiments
Tressaillent encore dans mon âme,
Et si mon coeur est dans les tourments
Ne vous inquiétez surtout pas, Madame.
Je vous ai aimé sans grand espoir,
Jaloux, suspendu à vos regards,
Je vous ai aimée timidement et si sincèrement
Que Dieu fasse qu’un autre vous aime autant.
Alexandre Pouchkine
Traduit par Barbara Botton
Cette traduction originale, due à Barbara Botton, relève du droit de la propriété intellectuelle.
Il est permis de la diffuser, à la condition expresse que le nom du traducteur soit clairement indiqué.
Adieu amours, adieu gentil corsage,
Adieu ce teint, adieu ces friands yeux.
Je n’ai pas eu de vous grand avantage.
Un moins aimant aura peut-être mieux.