L’amour me donne des ailes
et je plane en marchant,
je te vois l’hirondelle
et t’entends dans le vent.
Où te trouverai-je ? Au bout de quelle route sombre
Ton corps interdit sent-il l’étreinte de mon rêve ?
Dans quel océan tes yeux de feu voient-ils mon Ombre
Qui cherche à tâtons l’Amour fuyant, de grève en grève ?[..]
Tu gardes dans tes yeux la volupté des nuits,
Ô joie inespérée au fond des solitudes !
Ton baiser est pareil à la saveur des fruits
Et ta voix fait songer aux merveilleux préludes
Murmurés par la mer à la beauté des nuits.[..]
Est-ce vous que j’ai tant aimée
Et qu’à présent j’aime si peu ?
Se peut-il que d’un si grand feu
Il ne reste point de fumée ?