À Paris, nous voyons toujours plus de vélos.
La Maire rêve-t-elle aux carioles et chevaux ?
Barbara Botton
Barbara Botton
Tu es plus souple que le zèbre.
Tu sautes mieux que l’équateur.
Sous ton écorce les vertèbres
font un concert d’oiseaux moqueurs.
J’avertirai tous les poètes :
il ne faut pas toucher aux fruits ;
c’est là que dorment les comètes,
et l’océan s’y reconstruit.
Tu es léger comme un tropique.
Tu es plus sage qu’un poisson.
Dans chaque feuille une réplique
est réservée pour ma chanson.
Dès qu’on t’adresse la parole,
autour de toi s’élève un mur.
Tu bats des branches, tu t’envoles :
c’est toi qui puniras l’azur.
Alain Bosquet
Juillet revient. L’orge est déjà si belle !
Le caillou, dans la main, redevient hirondelle.
Et tout est clair et doux et merveilleux ;
Ce petit vent qui court là-bas vient droit de Dieu.
Ne vois-tu pas qu’au bord de ce toit rouge,
Le soleil se balance et que les tuiles bougent ?
La roue des chars fait gicler la lumière.
On entend pépier, dans la mousse, les pierres.
Juillet revient. L’orge est déjà si belle !
Le ciel est pris dans le lasso des hirondelles.
Le bois fleurit. L’air est plein des clés d’or.
Que vivre est bon ! Toutes les guêpes sont dehors.
Maurice Carême
Barbara Botton