Un ciel d’été, un ciel d’étoiles,
La brise dans les peupliers
Chuchotant de chères histoires
Réveille des soirs oubliés.[..]
Le laboureur à ta venue,
Joyeux de ton chant, te salue
Comme prophète du Printemps ;
Car tu prédis le beau temps,
Ou la pluie, ou l’orage ;
Jamais ta bouche n’endommage
Ni herbe, ni plante, ni fruit,
Ni rien que la terre ait produit.
Je le répète, et dis, vaille que vaille,
Le monde n’est que franche moutonnaille.
Comment ça va sur terre ?
– Ça va, ça va, ça va bien.
Les petits chiens sont-ils prospères ?
– Mon Dieu, oui merci bien.[..]
Le bonheur est un oiseau
Plus léger que l’oiseau mouche ;
Et sous lui, comme un roseau,
Notre âme plie et se couche.
Chut ! Ne faisons pas de bruit :
Dans le secret de la nuit,
D’un regard ou d’un sourire
Soyons heureux sans le dire,
L’oiseau vient, passe et nous fuit.