Créée après l’homme, après les animaux,
C’est une femme qui aura le dernier mot.
Toi qui m’accompagnais ainsi qu’une ombre blanche
Effacée à jamais par la terre où tu gis :
Partout je vois ton vide et, si bougent les branches,
Je m’arrête. Tu vas surgir de ce taillis.
Qu’elle est belle la terre, avec ses vols d’oiseaux
Qu’on entrevoit soudain à la vitre de l’air,
Avec tous ses poissons à la vitre de l’eau !
La peur les force vite à chercher un couvert
Et l’homme reste seul derrière le rideau.
L’air est si chaud que la cigale,
La pauvre cigale frugale
Qui se régale des chansons,
Ne fait plus entendre les sons
De sa chansonnette inégale.[..]
Le peuple ressemble à un cheval débridé
qui se cabre, s’emballe et doit être guidé.