L’homme paraît et meurt ; le marbre luit et tombe.
Sur le cadavre ancien et le débris nouveau,[..]
Mon Dieu qui donne l’eau tous les jours à la source,
Et la source coule, et la source fuit ;[..]
Vues des Anges, les cimes des arbres peut-être
Sont des racines, buvant les cieux ;
Et dans le sol, les profondes racines d’un hêtre
Leur semblent des faîtes silencieux.
[..]
Silence ! Je revois l’innocence du monde.
J’entends chanter encore aux vents harmonieux
Les bois épanouis sous la gloire des cieux […]
Paris chahute au gaz. L’horloge comme un glas.
Sonne une heure. Chantez ! Dansez ! La vie est brève,
Tout est vain, et là-haut, voyez la lune rêve
Aussi froide qu’aux temps où l’homme n’était pas. […]