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Tu parais (XLIV)
Le vent hurle, et dans sa monstrueuse colère
Jusqu’au lugubre ciel soulève les flots noirs.
Pas un astre. Ma vie aux amples désespoirs
Erre sans gouvernail, lamentable galère.
Tu parais ; l’ouragan suspend son large cri :
Tu parles, et ta voix douce et lente l’apaise,
Et la mer, en chantant, caresse la falaise,
Et mon rêve au soleil est un vaisseau fleuri.
Tristan Derème
« La verdure dorée », Éditions Émile-Paul Frères, 1925
illustration : tableau de Rafal Olbinski
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DERÈME Tristan