par admin
L’absence
L’absence a fait son œuvre et quand je l’ai revue
Elle m’a regardé sans douleur ni remords,
Et j’ai cru la sentir, cette calme statue,
S’assoir sur le tombeau de mon bel amour mort.
Et quand, pour la reprendre à des ressouvenances,
J’ai voulu lui parler des bonheurs d’autrefois,
Son cœur fut comme un puits aux vagues résonances
Où bientôt se perdit le frisson de ma voix.
Georges Rodenbach
Source : “Œuvres de Georges Rodenbach” tome 1, édité par “Mercure de France” 1923
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RODENBACH Georges