Le sombre hiver va disparaître,
Le printemps sourit à nos vœux
Mais le printemps ne semble naître
Que pour les cœurs qui sont heureux.
J’ai une telle conscience de ton
être, rose complète,
que mon consentement te confond
avec mon cœur en fête.[..]
« Il faut avoir l’œil féroce et le cœur tendre ».
Et, j’ajouterais : l’intuition d’une Cassandre.
Je viens de bien plus loin que tu ne saurais croire ;
J’ai connu la faim morne et j’ai connu la gloire ;
J’ai vu des fleuves lents et des flots irrités
Glacer les jours d’hiver ou bercer les étés ;
J’ai la fureur d’aimer ! Mon cœur si faible est fou.
N’importe quand, n’importe quel et n’importe où,
Qu’un éclair de beauté, de vertu, de vaillance
Luise, il s’y précipite, il y vole, il s’y lance …
J’ai la fureur d’aimer. Qu’y faire ? Ah ! laissez faire !