À soi-même
Mon cœur, plein de douceur et plein d’étonnement,
Cessez de vous mêler à la foule des hommes,
Leurs cris passent vos sens et votre entendement ;
Demeurons l’être simple et tendre que nous sommes …[..]
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NOAILLES Anna
Mon cœur, plein de douceur et plein d’étonnement,
Cessez de vous mêler à la foule des hommes,
Leurs cris passent vos sens et votre entendement ;
Demeurons l’être simple et tendre que nous sommes …[..]
Mais le temps même à qui tout cède
Dans les plus doux abris n’a pu fixer mes pas ![..]
Je ne fais pas cas de ta gratitude,
Bien que dans mon cœur mourant, étonné,
Grâce à toi l’air rentre avec plénitude ;
Mais j’avais besoin de tout te donner !
Anne de Noailles
Extrait de « Poème de l’Amour », Comtesse de Noailles, Arthème Fayard & Cie, Éditeurs, 1924
Comprends que je déraisonne,
Que mon cœur, avec effroi,[..]