Sur un pin maritime, je médite ;
Il danse au rythme du vent
et les martinets le font chantant
lui racontant une histoire inédite.
Barbara Botton
Un rêve, au bord du bois, effleure la ramure ;
Au ciel, ce ne sont que petits nuages blancs ;
Si totale, en ces lieux, est la paix, que j’entends
Le silence profond qui règne en la nature.
Le soleil est partout, sur les prés, sur les routes ;
Nulle brise dans l’air ; le bois est sans ramage ;
Il semble que pourtant tombe un torrent de gouttes
Avec un tintement très doux sur le feuillage.
traduit de l’allemand par Mlle A. Ponchont
Source : « Poèmes d’Outre-Rhin » Henri Didier Éditeur, 1939
Lorsque chacun des dieux prit un arbre en partage,
Alcide, nous dit-on, choisit le peuplier ;
Le lierre, pour Bacchus, déploya son feuillage,
Apollon sourit au laurier.
De la céleste cour le monarque suprême
Au chêne décerna l’empire des forêts.
Minerve à l’olivier dit : » Tu seras l’emblème
De l’abondance et de la paix« .
Nature au cœur profond sur qui les cieux reposent,
Nul n’aura comme moi si chaudement aimé
La lumière des jours et la douceur des choses,
L’eau luisante et la terre où la vie a germé.
La forêt, les étangs et les plaines fécondes
Ont plus touché mes yeux que les regards humains,
Je me suis appuyée à la beauté du monde
Et j’ai tenu l’odeur des saisons dans mes mains.