La joie
Oh ces larges beaux jours dont les matins flamboient !
La terre ardente et fière est plus superbe encore
Et la vie éveillée est d’un parfum si fort
Que tout l’être s’en grise et bondit vers la joie.
J’existe en tout ce qui m’entoure et me pénètre.
Gazons épais, sentiers perdus, massifs de hêtres,
Eau lucide que nulle ombre ne vient ternir,
Vous devenez moi-même étant mon souvenir.
Émile Verhaeren
Extrait.
Catégorie:
VERHAEREN Emile