Les princes même sont mortels
Tout comme les autres vivants,
Qu’ils en souffrent ou se querellent,
Autant en emporte le vent.
François Villon
Source : François Villon « Œuvres complètes », Éditions Arléa 2010
Elle s’en va de moi, la plus aimée,
Elle s’en va et pourtant demeure
Dans mon cœur tellement imprimée
Qu’elle y sera jusqu’à ce qu’il meurt.
Clément Marot
Source : Œuvres poétiques, Garnier-Flammarion 1973
En outre, à mon amour, à ma chère Rose,
Je ne lègue ni mon cœur ni mon foie ;
Elle aimerait mieux autre chose,
Bien qu’elle soit assez riche (comme ça).
Quoi donc ? Une grosse bourse en soie,
Profonde, vaste et pleine d’écus ;
Mais qu’il soit pendu, tout comme moi,
Celui qui lui lèguera le moindre écu.
François Villon
Source : François Villon « Œuvres complètes », Éditions Arléa 2010
Je n’ai rien contre la foule personnellement ;
Mais si un jour elle a des problèmes oppressants,
Pour chasser le diable, la foule tétanisée
Choisira des leaders qui vont la tyranniser.
GOETHE : Extrait de « Les Xénies de la Vieillesse »
Source : Goethe « Poésies » Éditions Aubier Montaigne 1982
Messieurs, faites l’amour mais ne l’expliquez pas ;
La science, messieurs, ne fait que des faux pas ;
Et qui sait ne sait rien ! – Votre psychologie
N’est, croyez-moi, messieurs, qu’une blanche magie
……
Vous ne pouvez cuber l’âme ni sa puissance
Ni condenser l’amour, pure et divine essence ;
Laissez vos alambics, vos loupes, vos compas :
Messieurs, faites l’amour, mais ne l’expliquez pas !
Petrus Borel