Peu importe qui tu baises l’air vicieux,
Car de toute façon tu fermes les yeux.
Jan Sztaudynger
La roue de la fortune tourne, peu ou prou,
Je l’ai compris en étant dessous.
Jan Sztaudynger
Ayant bien bu, bâfré, et noirci tout un chacun,
Timocréon repose ici. Vilain défunt.
Simonide de Céos
Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches
Et puis voici mon cœur qui ne bat que pour vous.
Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches
Et qu’à vos yeux, si beaux, l’humble présent soit doux.
J’arrive tout couvert encore de rosée
Que le vent du matin vient glacer à mon front.
Souffrez que ma fatigue à vos pieds reposée
Rêve des chers instants qui la délasseront.
Sur votre jeune sein laissez rouler ma tête
Toute sonore encore de vos derniers baisers ;
Laissez-la s’apaiser de la bonne tempête,
Et que je dorme un peu puisque vous reposez.
Paul Verlaine
Extrait. Source : « Œuvres poétiques complètes », Robert Laffont 1992