Je l’avoue, il est vrai que vos charmes
M’ont coûté des torrents de larmes,
Mais Philis, vous le savez bien,
Les larmes ne me coûtent rien.
Gilles Ménage
Que jamais l’art abstrait, qui sévit maintenant,
N’enlève à vos attraits ce volume étonnant,
Au temps où les faux culs sont la majorité
Gloire à celui qui dit toute la vérité.
Georges Brassens
Non, je ne l’aime point cette carcasse d’os,
Qu’on ne m’en parle plus, quoiqu’il y ait du lucre,
J’aime autant embrasser l’image d’Atropos
Ou me laisser tomber tout nu dans un sépulcre.
Dès la première nuit de nos embrassements,
J’imaginais sa chambre être un grand cimetière,
Son corps maigre semblait un monceau d’ossements,
Son linceul un suaire et sa couche une bière.
Jean AUVRAY
Regarde sans frayeur la fin de toutes choses,
Consulte le miroir avec des yeux contents.
On ne voit point tomber ni tes lys, ni tes roses,
Et l’hiver de ta vie est ton second printemps.
Pour moi, je cède aux ans ; et ma tête chenue
M’apprend qu’il faut quitter les hommes et le jour.
Mon sang se refroidit ; ma force diminue
Et je serais sans feu si j’étais sans amour.
François Maynard
Extrait
..
Mon âme, il faut partir. Ma vigueur est passée,
Mon dernier jour est dessus l’horizon.
Tu crains ta liberté. Quoi ! N’es-tu pas lassée
D’avoir souffert soixante ans de prison ?
..
François Maynard